Mon allaitement maternel : un rêve devenu réalité

Un extrait de l'article pour donner envie aux lectrices de cliquer et aller plus loin
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Avant de commencer cet article, je tiens tout d’abord à préciser que je ne porte aucun jugement contre les mères qui n’allaitent pas ou qui ne souhaitent pas allaiter. Nous sommes toutes libres de faire ce que l’on souhaite en matière d’allaitement, avec nos moyens, nos ressources, nos envies, etc. et aucun jugement n’a à être porté sur vos choix.

Je ne m’étais jamais réellement posée de question sur l’allaitement. Ma mère n’a pas réussi à mettre en place l’allaitement avec moi qui avait refusé de téter. De ce fait, même pendant la grossesse je m’étais dit que si je parvenais à mettre en place cet allaitement, ce serait bien, mais que je ne me mettrais pas de pression. Or la réalité a été tout autre.

A la maternité

Juste après l’accouchement, on m’a ramené ma fille pour la tété de bienvenue. Mais elle ne parvenait à téter, et la sage-femme m’a donné un bout de sein pour essayer avec. Ma fille n’y parvenait toujours pas. Alors la sage-femme me l’a retiré et m’a dit qu’on essaierait plus tard. Une fois montée en chambre, une nouvelle sage-femme arrive pour me montrer comment mettre bébé au sein (toujours avec le bout de sein car elle avait estimé que bébé n’arrivait pas à attraper le sein directement). Bébé tente de téter mais difficilement, elle pleure. Elle n’y arrive pas vraiment. Je n’ai pas de colostrum. Ou bien, elle ne tète pas assez fort pour pouvoir avoir du colostrum… je ne sais pas… cette première journée s’écoule avec plusieurs essaies de tétées jusqu’en début d’après-midi. Nous avons de la visite. Beaucoup de visites et ce jusqu’à la fin de la journée. Dans l’après-midi, une nouvelle sage-femme passe. Elle me remontre comment mettre bébé au sein et nous retentons une séance d’allaitement, qui dure à peine 5 min. Mais toujours aussi compliquée avec bébé qui pleure et qui ne veut pas/ qui n’arrive pas à téter. Elle me laisse et s’en va. Je commence à ne plus comprendre ce qui se passe. On me dit qu’il faut travailler ma position et celle de bébé… Qu’il faut mettre bébé au sein toutes les 3 heures. En début de soirée, bébé pleure… elle pleure beaucoup. Je n’arrive pas à la calmer, et je ne comprends pas ce qu’elle veut. Alors je décide de la mettre dans son berceau et je sors avec elle de la chambre pour me promener et voir si cela ne la calme pas… une sage-femme arrive en courant et me demande ce que je fais. Alors je lui explique que je n’arrive pas à calmer bébé. Et elle me dit « elle pleure de faim ». Elle me raccompagne dans la chambre, et me demande si elle a tété. Alors je lui explique toutes les tentatives de mise au sein qui n’ont pas réellement fonctionné. Là elle me demande si j’ai pu prendre mon colostrum à la cuillère et le donner à bébé. Je ne comprends pas ce qu’elle me dit. Elle est surprise de voir que ses collègues du matin ne me l’avaient pas montré. Elle me montre comment faire. Elle prend une cuillère, la tient devant mon sein et presse très fort avec son autre main. Je crie de douleur. J’ai les seins extrêmement sensibles à ce moment. A peine une goutte en sort. Elle me dit que ce n’est pas assez et me propose de donner un complément au DAL… Et c’est là où j’ai commencé à m’éloigner petit à petit de l’allaitement. Mais je ne le savais pas encore. 2ème jour à la maternité. Je demande à une sage-femme de me montrer comment faire à nouveau. Nous essayons. Bébé tète avec beaucoup de mal. J’ai très mal. Elle pleure. On n’y arrive pas. Je continue les compléments au DAL.

3ème jour à la maternité. Je demande un tire-lait pour pouvoir tirer du colostrum dans un premier temps et le donner au bébé à la cuillère. On en met un à ma disposition et on me montre comment faire. Je tire une première fois. Il n’y a que quelques gouttes de colostrum. Puis nous avons beaucoup de visites jusqu’à 20h passé. 2 sage-femmes passent le soir et sont choquées lorsque je leur ai dit que je n’ai pu tirer qu’une seule fois car il y avait de la visite. Elles me disent d’annuler toutes les prochaines visites, de me reposer et de tirer 8 fois par 24h, à savoir, toutes les 3 heures. Alors nous continuons le DAL et je tire mon lait. Je parviens à avoir 10ml. Ce n’est rien, mais cela semble être de l’or à mes yeux. Je peux enfin nourrir mon bébé. 4ème jour à la maternité. Les hormones travaillent. Le baby blues s’installe. Je suis épuisée de ne pas avoir dormi depuis plusieurs jours. Epuisée après 30 heures de travail avant mon accouchement. J’avais mal. Mal partout. Et j’explose en pleurs. La sage-femme qui me prend en charge à ce moment m’impose de donner le biberon au bébé et de ne plus s’acharner avec l’allaitement ou le tire-lait. C’est mon premier bébé. Je ne connais pas encore les conséquences de cet acte. Alors je n’ai pas le choix et j’accepte de lui donner des biberons… 5ème jour. Je sors de la maternité.

3ème jour à la maternité. Je demande un tire-lait pour pouvoir tirer du colostrum dans un premier temps et le donner au bébé à la cuillère. On en met un à ma disposition et on me montre comment faire. Je tire une première fois. Il n’y a que quelques gouttes de colostrum. Puis nous avons beaucoup de visites jusqu’à 20h passé. 2 sage-femmes passent le soir et sont choquées lorsque je leur ai dit que je n’ai pu tirer qu’une seule fois car il y avait de la visite. Elles me disent d’annuler toutes les prochaines visites, de me reposer et de tirer 8 fois par 24h, à savoir, toutes les 3 heures. Alors nous continuons le DAL et je tire mon lait. Je parviens à avoir 10ml. Ce n’est rien, mais cela semble être de l’or à mes yeux. Je peux enfin nourrir mon bébé. 4ème jour à la maternité. Les hormones travaillent. Le baby blues s’installe. Je suis épuisée de ne pas avoir dormi depuis plusieurs jours. Epuisée après 30 heures de travail avant mon accouchement. J’avais mal. Mal partout. Et j’explose en pleurs. La sage-femme qui me prend en charge à ce moment m’impose de donner le biberon au bébé et de ne plus s’acharner avec l’allaitement ou le tire-lait. C’est mon premier bébé. Je ne connais pas encore les conséquences de cet acte. Alors je n’ai pas le choix et j’accepte de lui donner des biberons… 5ème jour. Je sors de la maternité.

Aujourd’hui, avec du recul, j’aurais aimé que les sage-femme soient plus présentent pour mettre en place l’allaitement.

De retour à la maison

Une fois rentrée à la maison, je me rends compte que bébé ne veut vraiment pas prendre le sein. Avec ou sans bout de sein. Elle hurle à chaque fois que je tente de la mettre au sein. Je ne comprends pas. Je suis perdue. Et je pleure. C’est là que mon inconscience fait surface. Je pleure de tristesse de ne pas réussir à lancer cet allaitement auquel je tenais vraiment. Pour moi, l’allaitement est l’IMAGE de la maternité. Je ne me sentais pas complètement mère car je ne parvenais pas à allaiter mon bébé. Et pourtant, c’est ce qu’il y a de plus naturel. Je continue à tirer mon lait pour pouvoir la nourrir un minimum avec mon lait, et je la complémente avec du lait infantile. Je suis extrêmement stressée de cette situation, d’autant plus que je ne tirais pas assez en quantité pour ne pouvoir lui donner que mon lait. A qui la faute ? Personne… mais je me sentais coupable. J’étais en colère. Pas contre mon bébé. Pas contre moi. Mais cette situation. J’étais en train de sombrer dans le noir, en entendant des amies me parler de leur allaitement qui avait été tellement simple, qui me donnaient des conseils pour booster ma lactation. Je prenais des compléments alimentaires, ma mère me faisait des tisanes maison, j’ai pris de la levure de bière, etc. La quantité de lait tirée ne suffisait pas à elle seule à nourrir mon bébé qui grandissait de jour en jour et qui avait de plus en plus de besoins.

Je décide de contacter une consultante en lactation qui vient me voir à la maison. Elle me pose tout un tas de question pour comprendre un peu ce qui se passe. Bébé avait 10 jours. Et c’est là qu’elle m’explique que mon bébé est très intelligent, et qu’il a compris qu’au biberon ça coulait, alors qu’au sein il fallait tirer… Alors on tente de mettre au sein bébé, en vain. Elle l’examine, mais ne voit pas de frein de langue. Elle m’explique que je dois faire du peau à peau au maximum pour favoriser la montée d’ocytocine et donner envie au bébé de téter. Elle nous montre des méthodes de massage du visage, de la bouche du bébé et me demande de bien tirer mon lait toutes les 3 heures (ce que je n’avais plus fait en rentrant car trop fatiguant, j’étais entre 4 et 6 tirages max par 24 heures). J’applique à la lettre tout ce qu’elle me demande de faire. Mais j’ai toujours très peu de lait, et bébé ne tète toujours pas. 2 semaines plus tard la consultante en lactation revient pour faire le point. Là elle constate qu’il est impossible de mettre bébé au sein et me dit d’aller voir un ostéopathe pour vérifier qu’il n’y ait pas de troubles fonctionnels. Mais je lui explique que je viens de voir un ostéo 15 jours après l’accouchement. L’hôpital m’avait conseillé d’emmener bébé voir un ostéo car elle avait eu les forceps et qu’il se pourrait qu’elle ait des tensions à libérer. L’ostéo après l’avoir manipulé, suspecte des reflux, des coliques, et me dit de réessayer de la mettre au sein, mais que parfois certains bébés n’y arrivent jamais et que ce n’est pas grave. Elle ne comprend pas dans quelle détresse je suis. Alors je revois cette ostéo une deuxième fois, deux semaines plus tard. Encore une séance où bébé hurle de douleur. L’ostéo m’explique que tout va bien et qu’il n’y a pas besoin de plus de séances. Donc ayant déjà vu 2 fois une ostéo, je ne comprenais pas ce qu’un autre ostéo allait apporter de plus. Je réfléchis. Pendant un mois. Le temps passe. Je tire mon lait. Elle le prend au biberon puis je la complète avec le lait infantile. Mais au fond de moi cette envie d’allaiter est toujours là, et j’ai le sentiment que si je n’y arrive pas, je vais passer à côté de moments merveilleux que j’aurais pu partager avec ma fille.

Puis un jour, je me dis qu’il faut absolument que je trouve une solution et je contacte une autre consultante en lactation. Ma fille a alors 1 mois et 3 semaines. Cette consultante en lactation, plus expérimentée que la première, prend mon bébé dans ses bras, et en quelques secondes l’examine et me dit qu’elle a beaucoup de tensions allant des cervicales au bassin, qu’elle a un petit frein de langue, et qu’il faut voir un chiropracteur spécialisé pour les bébés. En parallèle à cela, elle m’explique que le fenugrec est LA plante la plus galactogène et qu’il faut en prendre en tisane au quotidien. Elle m’explique également à quel moment tirer mon lait pour que le lait soit gras. 1 semaine plus tard, je commence à avoir de plus en plus de lait. Je commençais à diminuer le nombre de biberons de lait infantile et d’augmenter les biberons de lait maternel. Puis j’ai vu un chiropracteur. 3 jours après la 2ème séance, ma fille a tété ! Elle a tété sans bout de sein, et je l’ai entendu déglutir à plusieurs reprises. Elle avait exactement 10 semaines. Je n’y croyais plus. Alors j’ai continué à voir cette chiropractrice à plusieurs reprises, elle a travaillé sur plusieurs tensions que bébé pouvait avoir, mais également sur l’assouplissement du frein de langue. J’avais également des exercices à lui faire faire de mon côté. Et plus ça allait, plus bébé prenait le sein plusieurs fois par jour, alors je diminuais le nombre de biberons. Et vers ses 4 mois, nous sommes passées sur un allaitement exclusif au sein, et elle a commencé d’elle même à refuser les biberons. Aujourd’hui ma fille a 9 mois et elle tète très bien, et ne prend plus du tout de biberons.

e suis vraiment contente d’avoir réussi à mettre en place cet allaitement qui me tenait tant à cœur. Et j’entends et je vois pleins de mamans dans mon cas, échanger sur des forums, des pages FB, des plateformes d’échanges entre mamans, etc. Je tiens à dire à toutes celles qui souhaitent allaiter et qui rencontrent des difficultés que tout est possible. Ne lâchez pas, essayez d’échanger au maximum autour de vous, entourez-vous de professionnels spécialisés dans l’allaitement et vous y arriverez !

Quelques conseils pour celles qui seraient perdues comme moi au début :

  • Insistez auprès des sages femmes pour qu’elles vous accompagnent au maximum à mettre bébé au sein
  • Si cela ne fonctionne pas toujours, n’hésitez pas à contacter une consultante en lactation dès la sortie de la maternité (je peux vous donner le contact de ma consultante en lactation elle est vraiment géniale).
  • Et si votre bébé est susceptible d’avoir des tensions, qu’il est souvent en hyperextension, que vous le sentez douloureux etc. foncez voir un chiropracteur spécialisé pour bébé (pareil, écrivez-moi si vous voulez les coordonnées de mon chiropracteur qui a fait des miracles sur mon bébé).

Pour celles qui sont intéressées, n’hésitez pas à aller voir mon article sur « Allaiter autrement qu’au sein« 

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